En 1995, à l'instigation de Céline Lussier Cadieux, des citoyens entreprennent de mettre en valeur la friche arbustive abandonnée depuis une cinquantaine d’années, ainsi que les berges du ruisseau qui y coule. Fait intéressant, cette portion du ruisseau est l’une des rares de la région dont le tracé naturel, dit en méandre encaissé, n’a jamais été rectifié. Par conséquent, ses rives uniques abritent une remarquable diversité de plantes indigènes, dont certaines ont un statut précaire.
Le site à préserver est composé de plusieurs parties de lots appartenant à divers propriétaires. La première tâche est donc de convaincre ces agriculteurs et industriels de l’importance de sauvegarder et de mettre en valeur cet environnement exceptionnel. Tous acceptent finalement de collaborer et des ententes sont signées quant aux droits de passage et de gestion. Ainsi prend forme le boisé des Douze
On se met alors à la recherche de partenaires financiers et de bénévoles pour effectuer les travaux et rendre le site accessible à la population.
L’organisme de conservation Boisé des Douze est officiellement constitué. C’est en 2006 qu’il sera reconnu par Environnement Canada comme organisme de bienfaisance admissible à recevoir des dons écologiques.
C’est grâce à ce statut qu’en 2007 l’organisme devient propriétaire de la portion du territoire appartenant à la famille Lussier.
En octobre 2010, ce territoire devient la réserve naturelle du Boisé-des-Douze.
Céline Lussier Cadieux, instigatrice de la conservation du boisé des Douze
Aujourd’hui, la réserve naturelle du Boisé-des-Douze est reconnue comme un espace vert d’importance pour Saint-Hyacinthe et sa région. Elle est souvent citée comme un exemple à suivre en matière de développement durable et de protection d’espace naturel.
Le ruisseau traversant le boisé porte depuis toujours le nom de décharge des Douze* puisqu’il est situé à 12 arpents du chemin principal le plus proche, soit le chemin Saint-Dominique (route 137). Autrefois, cette façon de nommer les ruisseaux était la norme.
*On retrouve aussi dans certains documents l’appellation : décharge des 12, qui désigne un autre cours d’eau. Voilà pourquoi le nom du boisé s’écrit tout en lettres et non Boisé des 12 !